Protoxyde d'azote : un gaz à ne pas prendre à la rigolade

Le protoxyde d’azote est un gaz connu sous le nom de « proto » ou « gaz hilarant ». Depuis plusieurs années, son usage est détourné pour ses effets euphorisants à des fins récréatives.

Protoxyde D'azote

Le protoxyde d'azote, un usage détourné 


Le protoxyde d’azote est un gaz connu sous le nom de « proto » ou « gaz hilarant ». Il est utilisé dans le secteur de la pâtisserie comme propulseur de chantilly pour les siphons, mais également, comme anesthésiant dans le milieu hospitalier. Depuis plusieurs années, son usage est détourné pour ses effets euphorisants à des fins récréatives. Les utilisateurs vident une capsule ou une bonbonne dans un ballon de baudruche, puis l’inhalent. Une utilisation qui mène la plupart du temps à une addiction immédiate et peut déboucher sur des effets et des conséquences dramatiques pour la santé.

Un fou rire qui peut coûter cher 


Malheureusement, nombreux sont les consommateurs inconscients des risques encourus pour leur santé. Les effets immédiats de l’inhalation du gaz sont un fou rire qui peut durer 2 à 3 minutes. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il s’agit d’une distorsion visuelle de type hallucinogène et que son usage répété amène à long terme d’autres symptômes. 

Interdiction et prévention 


 Il y a un peu plus d’un an, dans les rues de la métropole, il n’était pas rare d’apercevoir de nombreuses petites capsules argentées. Conscient de la réalité de ces pratiques, l’Etat a mis en place une loi qui interdit la vente aux mineurs. L’utilisation sur l’espace public et l’abandon des capsules sont désormais interdits et passibles d’amendes.  Cependant, il est toujours aussi simple de se procurer ces produits via internet et à bas prix.

À Loos, la police municipale mène des actions de prévention et dresse des amendes en lien avec l’arrêté municipal. Ce sont les agents de la société Apronet en charge de la propreté, qui ramassent de grosses quantités de bonbonnes. La plupart du temps à l’intérieur des parkings où les usagers s’adonnent en groupe à ces instants de fou rires destructeurs.

Grégory Vangermee coordinateur technique d’Apronet témoigne : « En 2021, nous avons ramassé entre 1000 et 1500 bonbonnes. On est passé au moins à 500 bonbonnes supplémentaires en 2022 ». « On ramasse désormais de plus grosses bonbonnes, d’1kg3 à 3kg3. Cela pose des problèmes de sécurité car les camions roulent dessus, elles sont projetées et peuvent causer de graves incidents. Les vélos roulent également dessus car nombreux sont les consommateurs qui laissent traîner les bonbonnes dans les caniveaux. La plupart du temps elles sont à moitié pleines ».

« Contrairement aux idées reçues, on observe qu’il n’y a pas que des jeunes consommateurs. ». « Nous consacrons beaucoup de notre temps à récupérer les bonbonnes, les stocker et enfin les  amener à la déchetterie ».

Afin de lutter contre ce nouveau fléau, le témoignage est la parole est indispensable. Grégory conclue : « nous avons accueilli un jeune homme dans le cadre d’un stage, il nous a confié être tombé dans un coma profond quelques mois, s’en est finalement sorti et souhaite désormais témoigner auprès des plus jeunes des méfaits du protoxyde ». Définitivement, le « proto » n’est vraiment pas à prendre à la rigolade…

 

Le Conseil de la Jeunesse Loossoise s'engage 

Les jeunes du CJL, instance participative dédiée aux jeunes, se sont mobilisés afin de réaliser une vidéo de prévention sur les effets secondaires, parfois dramatiques, que peut entrainer la consommation de protoxyde d'azote. 

Une vidéo utile qui mérite d'être vue et partagée ! 

 

INFOS PRATIQUES
  • Initialement utilisé dans le secteur de la pâtisserie et dans le milieu hospitalier, l'usage du protoxyde d'azote est détourné pour ses effets euphorisants à des fins récréatives
  • Les risques encourus pour la santé des consommateurs sont pourtant nombreux. 
  • Découvrez la vidéo de prévention réalisée par le Conseil de la Jeunesse Loossoise !
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